Le mangeur
d’huître date de la Renaissance Flamande
qui est identique à la Renaissance Italienne. Cette renaissance est
caractérisée par un renouveau pictural avec la découverte de la perspective et
la révolution du portrait. Les peintres issus de la Renaissance Italienne les plus connus sont Michel-Ange et
Botticelli. Les artistes flamands utilisaient à la fois de nouvelles techniques
mais ils s’inspiraient aussi beaucoup de leurs ancêtres.
Durant la Renaissance
Flamande, Anvers (située en Belgique actuelle) était le centre artistique de la
région le plus important et le plus connu.
Le mangeur d’huître fut peint entre 1633 et 1635. C’est une huile sur bois qui mesure 71cm de
hauteur et 53cm de largeur.
Le tableau
fut crée par Jacob Adraensz Backer, né à Harligen fin décembre 1608. Il est
mort le 27 août 1651 à Amsterdam. C’est un portraitiste situé dans la lignée de
Rembrandt. Il aimait peindre des visages et des expressions très personnelles.
Il est l’auteur de nombreuses peintures ayant pour thème la bible et la
mythologie. Il était doué d’une très grande rapidité d’exécution ; il a
réalisé plus de 140 peintures en moins de 20 ans. Il avait aussi une grande
précision quand au dessin de matières nobles, de tissus et du corps humain.
L’homme est
tourné un peu sur la droite. C’est un homme jeune, avec une chevelure abondante
et très sombre, il possède une étoffe qui laisse nus son cou, ses
bras et son épaule droite. Le personnage se détache d’un fond gris car le
peintre à bien marqué les différences entre l’ombre et la lumière. Les ombres
sont très marquées et elle accentue le
sourire un peu narquois du personnage. C’est une représentation très vivante
des émotions humaines. L’homme regarde le spectateur, son visage est marqué par
un regard qui invite. Il tient dans sa main une huître ouverte ; serait-il
en train d’inviter le spectateur à consommer une huître avec
lui ? Il y a indéniablement une allusion au sexe. Selon l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert,
« les huîtres excitent le sommeil, elles donnent l’appétit, elles
provoquent les ardeurs de Vénus, elles poussent les urines et elles nourrissent
peu. » Cette peinture est une allégorie
de la luxure et de la gourmandise. La satisfaction évidente du personnage, plutôt
attachant, nous laisse cependant dubitatif en ce qui concerne l’intention moralisante de l’œuvre… Elle s’oppose aux préceptes religieux de
l’époque.
Jacob était
un peintre audacieux ; les néophytes verront un personnage amusant, mais les
initiés verront un portrait charnel
et provocateur.
The Oyster Eater dates from the Flemish Renaissance
which is identical to the Italian Renaissance, characterized by a pictorial renewal
with the discovery of perspective and the revolution of the portrait (ex :
Michelangelo and Botticelli). The Flemish artists used the new techniques
of the Italian Renaissance and the local traditions of the ancient Flemish
artists. During the Flemish Renaissance, Anvers (a city that is
today in Belgium) become the most important artistic center.
The Oyster
Eater is oil on wood, 71 cm tall and 53
cm large, and painted by Jacob Adraensz Backer (born in Harlingen in 1608 and
died in 1651 in Amsterdam). He was a portraitist in the Rembrandt style. Lots of his paintings were inspired by mythological and biblical stories.
He worked very fast (140 paintings in only 20 years), and was highly skilled in
the rendering of folds and precious materials and in the representation of the
human body.
The man’s face is turned to the right. We see him from
slightly below. He’s still young, with abundant black hair, wearing a white
linen shirt which is covered by an abundant brown drape. His neck is naked, as are his shoulders and forearms. He is pale, in contrast to the grey background.
The shades are lightly painted and they underline his smile. It’s a very realistic study of the human body
but also of human expression. The man is looking at the spectator, the face is
wrinkled with a slightly mocking smile which uncovers his teeth. He has got in his hand an
oyster which is open. The way he holds his body and his expression seem to be
an invitation. Does he want to share his oyster? During this period, painters
used the oyster as an erotic allusion. According to the Diderot and d’Alembert encyclopedia, oysters
“stop one from sleeping, wet one’s appetite, provoke the ardors of Venus, make
one urinate, and are not very nutritious”.
This is an allegory of gluttony and lust… The satisfaction of the man, who seems to be
rather a nice person, is obvious, and it is difficult to see this as a
moralizing work. The Oyster Eater is a bold work
and undoubtedly provoked the religious sensibilities of the time.
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